Gustave-Adolphe Mossa. Niciensis Pinxit – Musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice

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Gustave-Adolphe Mossa. Niciensis Pinxit

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À l’occasion du 50e anniversaire de la mort de l’artiste, le musée des Beaux-Arts se devait de rendre hommage à Gustave-Adolphe Mossa, cet homme aux talents multiples et aux œuvres parfois étranges.

Vernissage
Vendredi 28 janvier 2022

Dossier de presse

Gustave-Adolphe MOSSA, Encor Salomé, 1906, huile, encre et mine de plomb sur toile, N.Mba 3270, musée des Beaux-Arts Jules Chéret, Nice © ADAGP, Paris, 2022 ; photo Michel Graniou

À l’occasion du 50e anniversaire de la mort de l’artiste, le musée des Beaux-Arts se devait de rendre hommage à Gustave-Adolphe Mossa, cet homme aux talents multiples et aux œuvres parfois étranges.

Cette rétrospective de l’œuvre du célèbre artiste niçois présentait ses peintures et aquarelles symbolistes emblématiques mais proposait aussi d’offrir une nouvelle vision sur son travail parfois ignoré dans d’autres domaines. Son rôle de conservateur du musée des Beaux-Arts Jules Chéret de 1926 à 1971 était lui aussi mis en avant tant il a fait pour ce musée.

Niçois attaché à son patrimoine, Gustave-Adolphe Mossa endosse tour à tour le rôle d’historien, d’archéologue, linguiste et auteur de pièces de théâtre en nissart. On le connait aussi pour ses maquettes de chars de Carnaval, fête chère au cœur des Niçois. Féru des traditions, il ressuscite les costumes locaux dans un groupe de danse folklorique qui répètera parfois au musée des Beaux-Arts Jules Chéret, musée qu’il dirigera avec entrain et passion.

Cette exposition offrait un parcours révélant sous un jour nouveau ce créateur aux nombreux talents, à la confluence des mouvements artistiques internationaux et de la culture régionale à laquelle il resta attaché toute sa vie.

Œuvres et vues de l’exposition

Interview

À l’occasion de l’exposition Gustave-Adolphe Mossa au Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, découvrez une interview exclusive réalisée par Les éditions Gilletta de Johanne Lindskog, Directrice et commissaire d’exposition.

Transcription textuelle de la vidéo

Musée des Beaux Arts Jules Chéret.

Rencontre avec Johanne Lindskog, Directrice et commissaire d’exposition

Les éditions Gilletta (00:00)
Un lieu magnifique, le Musée des Beaux-Arts à Nice. Une œuvre spectaculaire, celle de Gustave-Adolphe Mossa. Une joie inouïe, celle des Éditions Gilletta, à participer à ce beau travail au travers d’un catalogue qui sera publié dans quelque temps. Merci Joëlle de nous accueillir.
Petite question sur cette œuvre incroyable que celle de Gustave-Adolphe Mossa. Pourquoi, comment, l’idée vous est venue de quelle manière ?

Johanne Lindskog (00:26)
Nous avons un ensemble très important d’œuvres de Gustave-Adolphe Mossa au musée, puisque c’était un artiste niçois et qu’il a été le conservateur de son musée pendant 45 ans. Il y a environ deux ans, on s’est rendu compte que ça allait faire en 2021, en réalité, 50 ans qu’il était décédé. On s’est dit que c’était le moment de faire une grande rétrospective de son travail.

Les éditions Gilletta (00:51)
Qu’est-ce qui vous plaît le plus, dans l’exposition, dans son montage ? Et puis, question connexe : combien de temps faut-il pour monter une exposition, en l’occurrence celle-ci.

Johanne Lindskog (01:01)
Cette exposition a nécessité un an de travail. Nous étions trois à travailler sur le sujet. En réalité, une exposition de cette envergure pourrait demander un peu plus de temps, mais nous l’avons fait en une année. Qu’est-ce qui est absolument passionnant dans une exposition quand on part à la découverte d’un artiste ? Je crois que c’est l’enquête, je crois que c’est le jeu de piste pour retrouver les œuvres, puisqu’on doit vraiment faire appel à des réseaux très diversifiés, partir des publications pour sélectionner les œuvres qu’on veut montrer et ensuite partir à leur recherche. À chaque fois, on rencontre des œuvres, mais on rencontre aussi des personnalités qui sont très attachées à ces œuvres, qui sont les collectionneurs. Donc, c’est à la fois une rencontre avec les œuvres et aussi beaucoup, beaucoup de rencontres humaines.

Les éditions Gilletta (01:59)
Petit focus sur votre œuvre préférée, Johanne.

Johanne Lindskog (02:03)
Oui, je vous ai amené devant cette œuvre qui s’intitule « La pêcheuse de sirènes », qui est une œuvre que je connaissais par des publications, mais devant laquelle je suis tombée en émoi en la découvrant en vrai dans la réalité chez un collectionneur privé. Et cela montre vraiment comment Mossa s’est servi de Nice et de son environnement direct comme d’un décor à des scènes tout à fait fantastiques.

Les éditions Gilletta (02:29)
Nous voilà devant l’œuvre réalisée à quatre mains entre Gustave-Adolf Mossa et Jean Gilletta. Qu’est-ce qu’il y a à dire sur cette œuvre, cette partition ?

Johanne Lindskog (02:38)
D’abord que ce sont des œuvres complètement inédites ou presque que nous avons découvertes grâce aux Éditions Gilletta, puisque dans une newsletter est apparu miraculeusement de ces planches, qui sont donc des planches photographiques rehaussées à la gouache et à l’encre, et que une typologie d’œuvres qu’on n’avait encore jamais vues dans nos recherches sur Gustave-Adolphe Mossa. Et donc, en faisant des recherches avec les Éditions Gilletta, on s’est rendu compte qu’il y en avait en réalité un certain nombre. Donc, on a fait un travail de comparaison avec les maquettes de chars de carnaval vraiment finalisé de Gustave-Adolphe Mossa et on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un travail préparatoire. Donc, un travail préparatoire, mais qu’on n’imaginait pas qu’il pouvait faire à quatre mains. Donc ça, pour nous, ça a été aussi une découverte importante dans son travail sur le carnaval. En réalité, on avait Jean Gilletta qui réalisait ses premières photos et Gustave Adolphe qui s’en servait comme support pour imaginer la manière dont les futurs chars allaient interagir avec le public et dans l’espace du carnaval. Et donc, c’est une technique assez particulière et a priori que Mossa n’a utilisé que dans ce contexte. Ce sont vraiment des œuvres intéressantes sur le plan et du réseau de relations et de travail de Gustave-Adolphe Mossa, mais aussi de sa technique propre pour arriver jusqu’à ces chars qui ont déambulé comme ça et enchanté la ville de Nice pendant plus de 60 ans.

Le catalogue


Sous la direction de : Johanne Lindskog et Jeanne Pillon
Publié aux Éditions : Éditions Gilletta


À l’occasion des cinquante ans de la disparition de l’artiste et conservateur niçois Gustave-Adophe Mossa, cet ouvrage présente ses peintures et aquarelles symbolistes emblématiques, qui préfigurent le surréalisme et l’heroic fantasy, des tableaux d’une virtuosité surprenante, aux sujets parfois licencieux.

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